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Comment Donald Trump est devenu président de l’Europe

September 11, 2025
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How Donald Trump became president of Europe
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Comment Donald Trump est devenu président de l’Europe

Le président américain se décrit comme le leader de facto de l’Union européenne. A-t-il tort ?

Par NICHOLAS VINOCUR

Illustration par Justin Metz pour POLITICO

Fédéralistes européens, réjouissez-vous ! L’Union européenne a enfin un véritable président.

Seul problème : il vit au 1 600 Pennsylvania Avenue à Washington, alias la Maison-Blanche.

Le président américain Donald Trump a revendiqué ce titre lors de l’une de ses récentes séances de plaisanteries improvisées dans le Bureau ovale, affirmant que les dirigeants de l’UE se référaient à lui comme “le président de l’Europe”.

Le commentaire a provoqué quelques ricanements à Bruxelles, où des responsables ont assuré à POLITICO que personne à leur connaissance n’avait jamais fait référence à Donald Trump de cette manière. Mais il a également mis en évidence une réalité embarrassante : les dirigeants de l’UE ont permis au locataire de la Maison-Blanche de s’asseoir à leur table et lui ont offert la place de celui qui préside.

Entre le sommet de l’Otan en juin, où Donald Trump a révélé un SMS dans lequel le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte l’appelait “papa” ; et l’accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis signé en Ecosse, où les dirigeants européens ont consenti à un deal si déséquilibré en faveur de Washington qu’il ressemblait à une capitulation : il semble que Donald Trump n’ait pas tort.

Jamais, depuis la création de l’UE, un président américain n’a exercé une influence aussi directe sur les affaires européennes. Et jamais les dirigeants des 27 pays de l’Union n’ont semblé aussi désireux — voire désespérés — de présenter le président américain comme une figure d’autorité qu’il faut louer, cajoler, influencer, courtiser, mais ne jamais contredire ouvertement.

Lors de briefs off the record, les responsables de l’UE présentent leur déférence à l’égard de Donald Trump comme un stratagème nécessaire afin de le maintenir engagé dans la sécurité européenne et l’avenir de l’Ukraine. Mais rien n’indique qu’après avoir supposément fait ce qu’il fallait pour garder les Etats-Unis de leur côté, les dirigeants européens tentent à présent de réaffirmer leur autorité.

Au contraire, ils semblent désormais impliquer l’Américain dans la gestion de leurs propres affaires, même s’il ne l’a pas demandé. Par exemple, lorsqu’un groupe de dirigeants s’est rendu à Washington cet été pour exhorter Donald Trump à faire pression sur le président russe Vladimir Poutine (il les a ignorés), ils lui ont également demandé de convaincre son “ami”, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, de lever son blocage sur l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’UE, selon Bloomberg.

Comme convenu, le président américain a pris son téléphone. Bien que rien ne laisse supposer que Viktor Orbán ait changé d’avis sur l’Ukraine, le fait que les dirigeants de l’UE se soient sentis obligés de demander au président américain de régler l’un de leurs conflits internes n’a fait que renforcer de facto son statut de personnalité incontournable en Europe.

“Il ne sera peut-être jamais le président de l’Europe, mais il peut en être le parrain”, estime un diplomate de l’UE à qui, comme d’autres dans cet article, l’anonymat a été accordé pour pouvoir s’exprimer librement. “La bonne analogie relève plutôt du registre criminel. Nous avons affaire à un chef de mafia qui exerce une influence exorbitante sur les affaires qu’il prétend protéger.”

“Effet Bruxelles”

Il n’y a pas si longtemps, l’UE pouvait se décrire de manière crédible comme un mastodonte du commerce et une “superpuissance réglementaire” capable de se faire respecter grâce à son vaste marché et ses nombreux consommateurs, et à sa portée juridique. Les dirigeants de l’UE se vantaient alors d’un “effet Bruxelles”, qui faisait que des entreprises ou des gouvernements étrangers se pliaient aux normes juridiques européennes, même s’ils n’étaient pas membres de l’Union.

Anthony Gardner, ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UE, se souvient que, à l’époque où Washington négociait un accord commercial avec Bruxelles, connu sous le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), dans les années 2010, il considérait l’Europe comme son égal.

“Depuis la création de la CEE (Communauté économique européenne), la position des Etats-Unis était de vouloir une Europe forte”, retrace Anthony Gardner. “Et nous avions de nombreux désaccords avec l’UE, en particulier sur le plan commercial. Mais ce n’est pas par l’intimidation que l’on peut y remédier.”

L’un des signes de l’assurance de l’UE a été sa volonté de s’attaquer aux plus grandes entreprises américaines, comme elle l’a fait en 2001 lorsque la Commission européenne a bloqué le projet d’acquisition de Honeywell par General Electric, pour un montant de 42 milliards de dollars. Ce fut le début de plus d’une décennie de politique de concurrence affirmée, avec des poids lourds en poste, comme l’ancienne commissaire Margrethe Vestager, qui se sont exprimés devant la presse mondiale et ont menacé de démanteler Google, ou de forcer Apple à rembourser la somme exorbitante de 13 milliards d’euros en raison de ses arrangements fiscaux en Irlande.

La situation est bien différente aujourd’hui, quand on voit ce qu’il s’est passé la semaine dernière, lorsque la Commission était censée infliger une amende à Google pour ses pratiques en matière de publicité sur les recherches. La décision a d’abord été retardée à la demande du commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, puis rendue publique discrètement via un communiqué de presse et une vidéo explicative le vendredi après-midi dans laquelle n’apparaît pas la commissaire chargée du dossier, Teresa Ribera. (Rien de tout cela n’a empêché Trump d’annoncer dans un post sur Truth Social que son “Administration ne permettra PAS à ces actions discriminatoires de perdurer”.)

“Je n’ai jamais rien vu de tel durant toute ma carrière à la Commission”, confie un haut responsable du Berlaymont. “A ce stade, Trump est à l’intérieur de la machine.”

Depuis la réélection du milliardaire new-yorkais, les dirigeants de l’UE ont été on ne peut plus prudents dans leurs propos à son égard, alternant entre le silence et l’éloge.

“En ce moment, l’Estonie et de nombreux pays européens soutiennent ce que fait Trump”, a assuré le président estonien Alar Karis dans une récente interview à POLITICO, faisant référence aux efforts du président américain pour pousser Poutine vers une paix avec l’Ukraine. Ce, alors que le Pentagone a récemment supprimé le financement de la sécurité dans des pays comme l’Estonie et devrait y réduire également le nombre de soldats américains.

Avant le sommet de l’Otan en juin, il était de bon ton, parmi les connaisseurs, de dire que le président américain avait fait une faveur à l’Europe en entretenant le doute sur son engagement envers l’alliance militaire. Seul le baiser froid de Donald Trump permettrait à la Belle au bois dormant de se “réveiller”.

Quant au commentaire de Mark Rutte sur le “papa”, il s’agissait d’un stratagème astucieux visant à toucher l’ego du locataire de la Maison-Blanche.

Malheureusement pour les dirigeants européens, l’illusion selon laquelle Donald Trump avait en quelque sorte les intérêts de l’Europe à l’esprit et qu’il se contentait de lui témoigner de l’amour vache s’est dissipée quelques mois plus tard, lorsque la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a signé l’accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis à Turnberry, en Ecosse. Cette fois, la véritable nature de leurs relations n’était pas cachée.

Sur la photo officielle de la signature, les grands sourires carnassiers de Stephen Miller et Howard Lutnick, deux membres importants de l’administration Trump, en disaient long : le président américain a imposé des conditions brutales et humiliantes. L’Europe a effectivement capitulé.

A Bruxelles, nombreux sont ceux qui ont interprété l’accord de la même manière.

“Vous ne m’entendrez pas utiliser ce mot [négociation]” pour décrire ce qui s’est passé entre l’Europe et les Etats-Unis, a déclaré Sabine Weyand, négociatrice commerciale chevronnée de l’UE, récemment lors d’une table ronde.

A qui la faute ?

Alors que les responsables européens font leur rentrée, le choc de ces derniers mois a laissé place aux reproches : la responsabilité de cette humiliation incombe-t-elle à la Commission européenne ou aux 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ?

Il est tentant de pointer du doigt la Commission qui, après tout, dispose d’un mandat exclusif pour négocier des accords commerciaux au nom de tous les Etats membres. Dans les jours qui ont précédé Turnberry, Ursula von der Leyen et le commissaire européen au Commerce Maroš Šefčovič auraient pu, en théorie, s’inspirer de la Chine et riposter à la menace américaine de droits de douane de 15% en imposant aussi des taxes. D’autant que l’arsenal commercial de l’UE est parfaitement équipé pour ce faire, notamment grâce à l’instrument anticoercition, conçu précisément pour ce type de situation.

Mais rejeter la faute intégralement sur le Berlaymont ne serait pas juste, estime Anthony Gardner, ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UE.

Les véritables architectes de l’été d’humiliation de l’Europe sont les dirigeants qui ont persuadé la Commission d’accéder aux demandes de Donald Trump, quel qu’en soit le prix. “Ce que je dis, c’est que les Etats membres ont fait preuve d’un manque de solidarité à un moment crucial”, pointe Anthony Gardner.

Les conséquences de cet échec collectif, prévient-il, pourraient se faire sentir pendant des années, voire des décennies : “Le premier message est que le moyen le plus efficace pour les grands blocs commerciaux de gagner contre l’Europe est d’utiliser sans pitié leur pouvoir de négociation pour diviser l’Union européenne. Le second message, qui n’a peut-être pas été pleinement pris en compte, est que les Etats membres peuvent se demander : à quoi sert l’UE si elle n’est pas en mesure de fournir un bouclier commercial ?”

Il en va de même pour la réglementation : les menaces répétées de Donald Trump de mettre en place des droits de douane si l’Union ose tester sa patience révèlent les limites de la souveraineté européenne lorsqu’il s’agit de l’“effet Bruxelles”. L’UE a donc désespérément besoin d’une nouvelle vision sur son rôle sur la scène internationale.

Les raisons pour lesquelles les dirigeants de l’UE ont décidé de plier plutôt que de se battre sont évidentes. Elles ont été exposées dans un récent discours d’António Costa, le président du Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement. “L’escalade des tensions avec un allié clé au sujet des droits de douane, alors que notre frontière orientale est menacée, aurait été un risque imprudent”, a-t-il déclaré.

Mais rien de tout cela ne répond à la question : que faire maintenant ?

Si l’Europe a déjà cédé tant de choses à Trump, l’Union européenne tout entière est-elle condamnée à la vassalité ou, comme certains commentateurs l’ont prophétisé, à un “siècle d’humiliation” comparable au destin de la dynastie Qing après les guerres de l’opium entre la Chine et la Grande-Bretagne ? C’est possible, mais un siècle semble bien long.

Au milieu du tas d’ordures fumantes, il y a quelques pousses vertes. A savoir : le fait que les sondages indiquent que l’Européen moyen souhaite une Europe plus dure et plus souveraine et qu’il reproche aux dirigeants, plutôt qu’à “l’UE”, de ne pas avoir atteint plus rapidement les objectifs fixés, tels que l’“Union européenne de défense”.

Les dirigeants européens actuels (à quelques exceptions près, comme la Danoise Mette Frederiksen) sont peut-être unis dans leur adhésion à l’idée que Trump soit le parrain de l’Europe. Mais il y a une figure de Cassandre qui refuse de les laisser tranquilles tant qu’ils n’auront pas réussi à mettre en place une UE plus souveraine : l’ancien Premier ministre italien et président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.

Auteur du “rapport Draghi”, un ensemble de recommandations sur la manière dont l’Europe peut se redresser, cet homme de 78 ans refuse de prendre une retraite paisible. Au contraire, dans chacun de ses discours, il rappelle aux dirigeants européens que ce sont eux qui ont demandé le rapport qu’ils ignorent aujourd’hui.

S’exprimant à Rimini, en Italie, le mois dernier, le Cassandre de l’Europe a résumé le défi auquel est confronté le Vieux Continent : dans le passé, a-t-il déclaré, “l’UE pouvait agir principalement en tant que régulateur et arbitre, évitant ainsi la question plus difficile de l’intégration politique”.

“Pour faire face aux défis d’aujourd’hui, l’Union européenne doit cesser d’être un spectateur — ou au mieux de jouer les seconds rôles — et se transformer en protagoniste.”

Cet article a d’abord été publié par POLITICO en anglais et a été édité en français par Jean-Christophe Catalon.

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